La République démocratique du Congo (RDC) est le premier producteur mondial de cobalt et le deuxième producteur de cuivre, principalement exploités dans les provinces du Haut-Katanga et du Lualaba. Toutefois, les conditions de travail restent souvent inhumaines, caractérisées par des violations des droits des travailleurs et le non-respect des normes nationales et internationales en matière d’emploi.
De grandes entreprises minières, telles que COMMUS et Tenke Fungurume Mining (TFM), bien qu’elles jouent un rôle important dans la production nationale, sont régulièrement accusées de pratiques abusives enfreignant à la fois la législation congolaise et les conventions internationales du travail ratifiées par la RDC. Pour le cas de la Compagnie Minière de Musonoie (COMMUS SA), plusieurs violations du Code du travail congolais ont été signalées. Les employés y travaillent fréquemment 12 heures par jour, en contradiction avec l’article 119 du Code du travail qui fixe la durée journalière à 9 heures. Les salaires versés, oscillant entre 200 et 500 USD par mois, sont jugés insuffisants au regard du volume de travail. Les équipements de protection individuelle, notamment les lunettes de sécurité, ne sont pas régulièrement fournis. Par ailleurs, les congés sont souvent mal gérés ou payés en retard, en violation des articles 140, 141 et 1421de la loi n°16/010 du 15 juillet 2016 modifiant le Code du travail2. Les conditions sanitaires sont également précaires : absence d’eau potable pendant les repas, manque de cafétérias et de toilettes propres. Enfin, les licenciements arbitraires sont fréquents et les travailleurs sont parfois soumis à des pressions les empêchant de revendiquer leurs droits.
Concernant Tenke Fungurume Mining (TFM), l’entreprise privilégie le recours à des sociétés sous-traitantes qui emploient la majorité des travailleurs. Ces derniers perçoivent généralement de faibles salaires, allant de 150 à 500 USD par mois, souvent sans contrat formel ni couverture de sécurité sociale. Cette situation de ces entreprises incluent également la non-attribution de numéros matricules à la CNSS, privant les employés de leurs droits sociaux de base. Les conditions de travail sont difficiles : longues journées de 12 heures, exposition à des substances toxiques affectant la santé, et distribution irrégulière des équipements de protection. Par ailleurs, l’embauche de la main-d’œuvre locale est largement négligée au profit des expatriés, qui sont directement recrutés par l’entreprise principale.
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